Le divorce est une séparation des époux et non une séparation entre les enfants et leurs parents
De plus en plus d’enfants sont confrontés à la séparation de leurs parents, aussi la question qui se pose à vous est : comment aborder cette réalité avec eux ? Lorsque l’on constate qu’un enfant vit difficilement cette séparation, bien souvent ce n’est pas tant que ses parents ont divorcé, mais davantage le fait que ces derniers n’ont pas su l’accompagner dans cette rupture de la vie familiale.
"Le conflit de loyauté subi par l’enfant"
Lorsque les parents se séparent ou que l’un d’eux décide de partir en raisons de blessures, d’amertume, d’incompréhension… tous les ingrédients sont là pour faire naitre le conflit familial, et faire de l’enfant, et ce, malgré soi, un objet de chantages.
Un piège dans lequel les parents ne doivent pas tomber, afin de ne pas déséquilibrer la personnalité de l’enfant.
A défaut, le juge est contraint bien souvent d’intervenir et de trancher une situation qui ne convient pas systématiquement aux deux parents.
"L’intérêt de l’enfant protégé par le juge"
En l’absence d’accord entre les parents sur le ou les enfants, c’est le Juge qui interviendra et priviligiera toujours l’intérêt de l’enfant dans sa décision.
Bien que cette notion soit subjective et ne soit pas définie par la loi, le Juge visera bien souvent un bon sens qui doit être issu des devoirs des parents, mais des droits aussi qui appartiennent à leur enfant.
"Il en va de la responsabilité des parents"
Toujours dans l’intérêt de l’enfant, les parents doivent faire en sorte de s’entendre, même en pleine tourmente familiale, c’est leur devoir de protéger les enfants. L’enfant doit souffrir le moins possible des désaccords de ses parents et encore moins du dénigrement que l’un des parents peut porter sur l’autre, en la présence de l’enfant.
"L’audition de l’enfant dans le divorce de ses parents"
Qu’elle que soit le divorce choisi par ses parents (à l’amiable ou contentieux), l’enfant a toujours la possibilité de demander au Juge d’être entendu.
L’objectif de l’audition de l’enfant est de lui permettre de donner sa version des faits, de faire connaître ses sentiments et sa situation au Juge. Et la tâche du Juge n’est pas toujours aisée de savoir lequel des parents dit vrai, de celui qui tronque la réalité des faits.
Bien que la loi ne fixe aucun âge minimal pour qu’un enfant puisse être entendu, le Code civil précise que l’enfant doit être doué de « discernement ».
Cette notion est là encore subjective. Dans la pratique, les enfants peuvent être entendus dès l’âge de 6/7 ans et le discernement de l’enfant sera apprécié en fonction de :
- sa maturité
- sa faculté de compréhension
- sa capacité à exprimer son ressenti
Après avoir écrit directement au Juge, ce dernier convoquera l’enfant, qui pourra être assisté d’un avocat (le coût sera pris directement en charge par l’Etat), et écoutera l’enfant en lui posant toutes les questions qui permettront au juge de rendre au mieux sa décision.
Cette décision suivra le ressenti de l’enfant toutes les fois que le Juge estimera qu’elle est prise exclusivement dans son intérêt et non dans l’intérêt de l’un ou de l’autre de ses parents.
"Il n’y a pas de bon ou de mauvais parents"
La communication au sein des parents qui se séparent est difficilement constructive. Elle est parfois parvenue à un tel état de non-communication qu’elle semble avoir atteint un point de non-retour.Il est dès lors indispensable aux parents, par le biais notamment de leur avocat respectif, de trouver un compromis qui tient compte de l’intérêt de l’enfant, afin que ce dernier puisse continuer de s’épanouir en dépit de la séparation souvent douloureuse des parents.
Mais ces derniers doivent toujours avoir à l’esprit que l’enfant n’est pas un confident, ni pour la mère, ni pour le père.
Toute une série de questions vont alors se poser à vous, en votre qualité de parents.
Des questions d’ordre moral :
- Que doit savoir un enfant dans le cadre de la séparation des parents ?
- Comment aborder la situation du divorce avec l’enfant ?
- Comment rester parents « à deux » ?
- Comment faire en sorte que l’enfant ne se culpabilise pas ?
- Comment éviter à un enfant de tomber dans le conflit de loyauté envers ses deux parents ?
Des questions d’ordre pratique et financier :
- Comment choisir le mode de garde idéale pour l’enfant ?
- La fratrie peut-elle être séparée ?
- Quelle pension alimentaire puis-je demander pour l’enfant ?
- Quels sont les critères pour allouer une pension alimentaire à l’enfant ?
- Quelle incidence fiscale d’avoir la garde de l’enfant ?
Pour toutes ces questions et bien d’autres qui vous viendront à l’esprit, mon cabinet sera là, à vos côtés, pour vous apporter tous les éléments de réponses à ces questionnements.